Le jardin-école comme ciment social au sein de communautés multi-ethniques
Nadine Babatounde, ONG, Cotonou, QC (Benin)
L’adhésion au "jardin école" pour bénéficier de la formation sur les techniques de jardinage combinées aux petits élevages est libre et volontaire dans les villages d’intervention du projet. Cette approche permet de regrouper plusieurs catégories sociales et ethniques (holli et mahi, Aizo et wémè) autour d’un même jardin école. Cette affiche discute des mécanismes et processus par lequels le travail social de groupe, tout en contribuant à l’amélioration des conditions matérielles de vie des communautés, permet de jeter des ponts de brassage et de cohésion entre des groupes sociaux isolés par des préjugés et méfiances séculaires que l’on pensait irréductibles. Elle conclut sur les leçons qui se dégagent d’une telle expérience qui méritent d’être portée à l’échelle.
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Description:
L’adhésion au jardin école pour bénéficier de la formation sur les techniques de jardinage combinées aux petits élevages est libre et volontaire dans les villages d’intervention du projet. Ceci permet de regrouper ensemble plusieurs catégories sociales et ethniques (holli et mahi, Aizo et wémè) autour d’un même jardin école. Cet espace de formation permet de renforcer les liens sociaux entre les individus qui intègrent le groupe. Durant 12 mois, un technicien forme un groupe de bénéficiaires dans chacun des différents villages sur les techniques de jardinage et de petits élevages biologiques. Les liens sociaux entre les individus au démarrage sont fragiles du fait des faibles niveaux de revenu de certains membres et des représentations que les autres communautés ont des groupes holi comme étant de caractère solitaire et individualiste. Des sous-groupes sont constitués, avec des règles consensuelles de fonctionnement, pour assurer quotidiennement les activités telles que (arrosage des plants, nourrir les animaux).Au bout des 12 mois de formation, les membres du groupe apprennent à mieux se connaitre et à partager ensemble leurs moments de peine, et de joie au travail, en même temps qu’ils commencent à échanger sur leurs vécus quotidiens au-delà des frontières ethniques et sociales. Le présent papier discute des mécanismes et processus par lesquels, le travail social de groupe, tout en contribuant à l’amélioration des conditions matérielles de vie des communautés, permet de jeter des ponts de brassage et de cohésion entre des groupes sociaux isolés par des préjugés et méfiances séculaires que l’on pensait irréductibles. Le papier conclut sur les leçons qui se dégagent d’une telle expérience et qui méritent d’être portées à l’échelle.
School Gardens as a Social Bond Among Multi-ethnic Communities
Joining "school gardens" to benefit from training on gardening techniques combined with small-scale farming is free and voluntary in the villages involved in the project. Several social and ethnic groups (holli and mahi, Aizo and wémè) are gathered around a single school garden. This programme discusses the mechanisms and processes by which social work with groups, while improving the material living conditions of communities, can build bridges to mix and bind together social groups isolated by centuries-old misconceptions and distrust that were thought to be unswerving. It concludes with the lessons arising from such an experience, which deserves to be brought to scale.